1 - GLOBALITÉ DE LA PHYTOTHÉRAPIE

HISTORIQUE :

L'emploi des plantes dans un dessein thérapeutique remonte à la plus haute antiquité et concerne un grand nombre de civilisations. Des écrits chinois sur

ce sujet datent de plusieurs millénaires. D'autres proviennent de la Grèce antique (rédigés par exemple par Hippocrate ou Dioscoride), du Moyen Âge arabe (textes d'Avicenne, essentiellement) ou du Moyen Âge occidental (textes de l'école de médecine de Salerne,

en Italie).

Certains de ces anciens traités de phytothérapie ont été créés à partir d'observations faites sur des malades. D'autres sont inspirés par l'ésotérisme (comme ceux de Paracelse), par la magie, les rites sociaux ou la religion.

Au début du XXe siècle, la phytothérapie est plus ou moins oubliée, concurrencée par l'efficacité des médicaments, dont beaucoup sont d'ailleurs fabriqués à partir de plantes. Elle réapparaît en même temps que

se développent l'acupuncture et l'homéopathie.

LA PHYTOTHÉRAPIE

DÉFINITION :

Traitement ou prévention des maladies par l'usage des plantes.

La phytothérapie fait partie des médecines parallèles, ou médecines douces. Dans la plupart des pays, notamment en Occident, seuls les médecins ont le droit

de pratiquer la phytothérapie sous forme de consultation, et seuls les pharmaciens et les herboristes sont habilités à donner des conseils au moment

de l'achat.

UTILISATION

THÉRAPEUTIQUE :

La phytothérapie se donne un champ d'action sur de nombreux troubles, à titre préventif et curatif, dans des cas aigus ou pour modifier des terrains (tendances générales à être victime d'un type de maladie). Elle s'attache à traiter la cause du mal et non pas seulement ses symptômes. Son emploi s'appuie sur les connaissances traditionnelles, sur l'analyse des principes actifs des plantes et la compréhension de leur mode d'action, ainsi que sur les résultats constatés par les malades. Cependant, la phytothérapie n'a pas les mêmes bases scientifiques que la médecine moderne officielle, et il est impossible de la recommander pour des affections graves ni quand il existe un traitement moderne plus efficace.


 

DIFFÉRENTS TYPES DE PHYTOTHÉRAPIE :

De nos jours et dans les pays occidentaux, il existe plusieurs spécialités, éventuellement combinées entre elles, qui utilisent les plantes à des fins médicales.

 

— L'aromathérapie est une thérapeutique qui utilise les essences des plantes, ou huiles essentielles, substances aromatiques sécrétées par de nombreuses familles de plantes telles que, par exemple, les astéracées, les laminacées ou les opiacées, et extraites par distillation. Ces huiles sont des produits complexes à utiliser avec précaution et en respectant les doses prescrites, car ils ne sont pas totalement sans danger. La voie d'administration la plus intéressante, car la plus rapide et la moins toxique, est la voie percutanée (à travers la peau).

 

— La gémothérapie se fonde sur l'utilisation d'extraits alcooliques et glycérinés de tissus jeunes de végétaux tels que les bourgeons et les radicelles appartenant à environ 60 plantes différentes. Les préparations sont présentées diluées au dixième. Chaque extrait est réputé avoir une affinité pour un organe ou une fonction. Par exemple, le macérat glycériné de bourgeons de Ribes nigrum, ou cassis, dilué au dixième, agit en tant que stimulant de la zone corticale des glandes surrénales, c'est-à-dire de la même manière que la cortisone.

 

— L'herboristerie correspond à la méthode de phytothérapie la plus classique et la plus ancienne. Après être tombée en désuétude, elle est de nos jours reprise en considération. L'herboristerie se sert de la plante fraîche ou séchée ; elle utilise soit la plante entière, soit une partie de celle-ci (écorce, fleur, fruit, racine). La préparation repose sur des méthodes simples, le plus souvent à base d'eau : décoction, infusion, macération. Ces préparations sont bues ou inhalées, appliquées sur la peau ou ajoutées à l'eau d'un bain. Elles existent aussi sous forme plus moderne de gélules de poudre de plantes sèches, que le sujet avale. Cette présentation a l'avantage de préserver les principes actifs, qui sont fragiles. Pour que le traitement soit efficace en profondeur, les prises doivent s'étaler sur une période allant de 3 semaines à 3 mois.

 

— L'homéopathie a recours aux plantes d'une façon prépondérante, mais non exclusive : les trois quarts des souches sont d'origine végétale, le reste étant d'origine animale et minérale. Sont utilisées les plantes fraîches en macération alcoolique. Ces alcoolats sont appelés teintures mères : c'est à partir de ces alcoolats que sont préparées les dilutions qui servent à imprégner les grains de saccharose et de lactose que sont les granules et les globules. La teinture mère la plus utilisée est celle de Calendula officinalis, ou fleur de souci.

 

— La phytothérapie chinoise fait partie d'un ensemble appelé « médecine traditionnelle chinoise » qui inclut l'acupuncture et la diététique chinoise. Cette phytothérapie vise à modifier les quantités de différentes énergies ou le circuit de ces énergies dans l'organisme.

LE MEILLEUR DE LA NATURE :

L’efficacité des médicaments de phytothérapie repose avant tout sur le choix des plantes qui entrent dans leur composition. Avec l’aide des phytochimistes, nous savons désormais tout ou presque sur cette matière première précieuse: l’espèce la plus intéressante, la date idéale de cueillette, les conditions de végétation les plus favorables (meilleur sol, meilleure exposition, climat optimal).

  Nous savons également quel organe de la plante est le plus actif (racine, tige, feuille, fleur, fruit, écorce). Les plantes rigoureusement contrôlées, subissent une analyse systématique de bactériologie, pesticides et radioactivité, assurant la garantie de prise au sérieux de votre santé.

PRÉCAUTION D'EMPLOI :

Certaines plantes contiennent des principes actifs qui peuvent être extrêmement puissants, d'autres sont toxiques à faible dose. Le fait que l'on n'utilise que des plantes ne signifie pas que cela est sans danger, la culture libre de certaines plantes est interdite dans certains pays, le cas le plus courant étant le pavot dont la culture est réglementée en France et destinée à la seule industrie pharmaceutique.

La pharmacologie reconnaît l'action bénéfique de certaines plantes et s'attache donc à extraire le principe actif de ces plantes. La consommation « brute » de la plante induit la consommation d'autres produits contenus dans la plante que le principe actif, ne permettant ainsi pas de connaître la dose exacte de principe actif ingéré entraînant un risque de sous-dosage ou de surdosage. Pour certains médecins phytothérapeutes, les autres principes vont atténuer les effets secondaires en entrant en interaction. Un exemple : la distillation de la lavande permet de dénombrer plus de 200 molécules différentes, dont des cétones et coumarines, dont la toxicité est moindre que s'ils étaient utilisés seuls.

La composition d'une plante peut varier d'un spécimen à l'autre, dépendant du terrain, des conditions de croissance, humidité, température, ensoleillement, qui vont déterminer ce que l'on appelle en aromathérapie le chémotype.

De même, il ne faut pas utiliser des plantes d'origine douteuse, puisque les facteurs de pollution, la cueillette et les méthodes de conservation, de stockage… peuvent altérer les propriétés des plantes.

Il convient d'éviter les plantes sèches vendues sous sachet transparent car la lumière altère en partie leurs propriétés.

EFFETS INDÉSIRABLES :

Ils sont rares et en général bénins. Lorsqu'un médecin prescrit une ordonnance comprenant des plantes qui peuvent être toxiques, telles que la digitale ou la belladone, il importe que le patient ne dépasse pas les doses indiquées : les troubles sont souvent liés à une utilisation abusive et trop prolongée de la plante médicinale. On a signalé des néphropathies et des interactions avec des médicaments.

 

200 PLANTES RÉFÉRENCÉES, 600 MÉDICAMENTS :

On l'oublie souvent, mais la moitié des médicaments de la pharmacopée occidentale sont d'origine naturelle (végétaux, produits marins ou micro-organismes), et un quart d'entre eux renferment des extraits de plantes ou des molécules actives en provenant directement. Le médicament de phytothérapie utilise la plante entière ou les extraits, obtenus après une préparation particulière - mélange avec de l'eau, macération dans l'alcool, etc. Les médicaments traditionnels, eux, résultent d'un processus chimique au cours duquel le principe actif de la plante est isolé et parfois renforcé par l'adjonction d'un autre composant de synthèse. 

 

"Pas moins de 200 plantes sont référencées et déclinées dans près de 600 médicaments de phytothérapie", détaille Jacqueline Viguet-Poupelloz, de l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps).

 

Contrairement aux médicaments classiques, ces derniers peuvent être commercialisés après une autorisation de mise sur le marché simplifiée : le fabricant présente un dossier mentionnant l'origine de la plante et sa conformité avec la pharmacopée européenne - le recueil officiel et réglementaire recensant toutes les plantes médicinales. Le dosage des principes actifs doit également y figurer. En revanche, les études cliniques ne sont pas obligatoires (voir l'entretien avec Stéphane Korsia-Meffre). D'où la méfiance suscitée par ces remèdes naturels, dont l'efficacité est difficile à prouver. Sur les 500 000 espèces végétales recensées à la surface du globe, et dont la moitié seulement est répertoriée, l'Organisation mondiale de la santé a identifié 22 000 plantes utilisées par les mé-decines traditionnelles. Moins de 3 000 d'entre elles ont fait l'objet de tests scientifiques. 

SONDAGE :

Nous avons effectué le sondage suivant sur une population d'environ une centaine de personnes sur internet (forum; réseau social) et dans la rue sur la région toulousaine.

 

Sondage sur l'utilisation générale de la phytothérapie

 

1)  Êtes vous : Homme / Femme

2)  Connaissez vous la phytothérapie ? Oui / Non

3)  Avez vous déjà eu recours à la phytothérapie ? Oui / Non

     Si oui : en avez vous été satisfait ? Oui / Non

     Si non : Pourquoi ? manque de connaissance / jamais eu l'occasion / peur d'un manque      de résultat

4)  Dans qu'elle tranche d'âge vous situez vous ?

  - moins de 18 ans

  - 18 / 30 ans

  - 30 / 40 ans

  - 50 ans et plus

 

http://apps.facebook.com/mes-sondages/phytotherapie

 

TYPES DE PERSONNES INTERROGÉES :

 

PERSONNES CONNAISSANT LA PHYTOTHÉRAPIE :

Observation :

D'après les résultats de notre sondage on observe que la majorité (78%) des personnes interrogés avaient connaissance de l'existence et de la pratique de la phytothérapie dans le milieu médical.

 

PERSONNES AYANT EU RECOURS À LA PHYTOTHÉRAPIE :

Observation :

On observe que plus de 60% des personnes interrogées ont déjà eu recours à la phytothérapie.

 

SATISFACTION APRÈS L'UTILISATION DE LA PHYTOTHÉRAPIE :

Observation :

On peut constater que la majorité (+80%) des personnes interrogées sont satisfaites des bienfaits de l'usage de la phytothérapie.

 

PERSONNES N'AYANT EU JAMAIS RECOURS À LA PHYTOTHÉRAPIE :

Observation :

Ce dernier graphique montre que c'est principalement le manque d'occasion qui engendre la non utilisation de la phytothérapie.

Cependant, on voit une certaine appréhension des personnes interrogées vis à vis de cette médecine parallèle. Enfin seule une minorité (-20%) dit ne pas être informée.

 

ANALYSE GÉNÉRAL DU SONDAGE :

Grâce à ce sondage, nous constatons qu'une majorité de la population interrogée connait l'existence de la phytothérapie, que beaucoup l'utilisent et en reconnaissent les bienfaits.

Cela montre une certaine confiance de la population dans l'utilisation des plantes à visée médicale principalement chez la jeune population ( moins de 30 ans ) qui est peut être plus sensible à ce genre d'alternative.

Sachant que la non utilisation de cette médecine est surtout dû à un manque d'occasion, nous pouvons en conclure que ce n'est pas un problème de confiance qui bloque son usage.

 

INTERVIEW (COMPLÉMENT) :

Interview du Dr. Stéphane Korsia-Meffre auteur du livre "guide des plantes médicinales" : qui nous donne des renseignements sur la phytothérapie et qui vient compléter notre présentation.

Cet interview a été publiée sur internet.

 

Interview :

-Pourquoi les enquêtes scientifiques sur les effets thérapeutiques des plantes sont-elles si rares ?

Parce qu'elles ne sont pas rentables pour les firmes pharmaceutiques ! Prenez le cas d'un industriel qui découvre un usage particulier d'une plante connue, par exemple contre l'acné. Il dépose un brevet et obtient, après les très coûteuses études requises, l'autorisation de dire que son produit fabriqué avec la plante X guérit l'acné. Les consommateurs, informés, n'ont plus qu'à aller acheter la plante X, commercialisable par tout le monde, plutôt que de se procurer le médicament de l'industriel, forcément plus cher, puisque le coût des études sera répercuté dans son prix. Accessibles à tous, les plantes ne sont pas brevetables, seul leur usage peut l'être. Il y a une exception: si je découvre, par exemple, qu'en faisant subir un traitement chimique particulier au saule blanc j'améliore fortement ses capacités à soulager les douleurs lombaires, je peux déposer un brevet pour ce saule modifié. C'est ce qui s'est passé avec l'aspirine. Mais, dans la plupart des cas, il n'y a que la recherche publique qui puisse mener des études significatives sur les plantes. 

 

-La transformation des plantes en poudres, comprimés ou liquides altère-t-elle leurs principes actifs ?

C'est ce que pensent les phytothérapeutes, car, pour eux, les différents principes actifs agissent en synergie, autrement dit leur effet conjugué est plus grand que celui de chaque composant pris séparément. Ils appellent cela l'effet de "totum". Cependant, les études ne montrent pas de changements significatifs. 

 

-Faut-il privilégier les plantes bio ?

 

Autant le "bio" peut être sujet à caution dans l'alimentation, autant, concernant les plantes, il trouve son sens : une plante contaminée par des résidus de pesticides pourrait provoquer des intoxications. 

 

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